Présentation du SYNPTAC-CGT


La genèse du SYNPTAC-CGT démarre dès le XIXème siècle, puisque dès que le syndicalisme affronte les effets de la révolution industrielle, le spectacle vivant n’est pas en retard. Qu’on en juge :

  • 1898 : naissance du premier syndicat ouvrier de théâtre, celui des machinistes de l’Opéra de Marseille.
  • 1900 : création de l’alliance syndicale des menuisiers, serruriers et ouvriers machinistes des théâtres de Paris (centenaire célébré au Théâtre National de Chaillot en janvier 2001.)

Dans la foulée, émergent au début du XXème siècle de nouveaux syndicats du spectacle : machinistes et accessoiristes de France et des Colonies (1912), électriciens (1912), régisseurs (1936), ouvreuses, peintres décorateurs (1924) ou personnels administratifs (1932). Mais les rivalités, l’éclatement, et les insuffisances du corporatisme appellent bientôt les salarié.e.s à unir en une seule force syndicats nationaux et sections syndicales de province (on ne parle pas encore des « régions »), surtout après la mi-temps du XXème siècle.

C’est le 4 mars 1968 que toutes les énergies enfin rassemblées fondent le Syndicat National des Employés Techniques et Administratifs du Spectacle (SNETAS-CGT) puis adoptent en congrès (novembre 1982), le sigle SYNPTAC-CGT (Syndicat National des Professionnels du Théâtre et des Activités Culturelles). Ainsi, à l’image du SNAM pour les musiciens et du SFA pour les artistes, le SYNPTAC-CGT regroupe l’ensemble des personnel.les techniques et administratif.v.s du théâtre et de la culture au sein de la Fédération des Syndicats CGT du Spectacle (FNSAC-CGT).

Que de chemin parcouru, depuis, par le SYNPTAC-CGT ! Justesse d’analyse et combativité, réalisme et vitalité, expérience et représentativité, il devient le partenaire majoritaire et obligé, mais aussi l’adversaire quand la situation l’exige, de tous ceux qui font le spectacle. Et très vite, il est partout aux avant-postes !

C’est à son initiative que les conventions collectives du spectacle sont élaborées et trois d’entre elles, étendues par décret ministériel, sont applicables à toutes les structures du secteur considéré :

S’agit-il de dépasser la stricte revendication matérielle ? Dès l’avènement du paritarisme, le SYNPTAC s’honore de négocier et d’édifier les structures sociales spécifiques du spectacle, puis de participer pleinement à leur gestion : caisses de retraite complémentaires, AFDAS, AudiensCFPTS, FNAS, CASTP, Fonds de soutien, etc. Toutes institutions paritaires où les représentants du SYNPTAC font entendre à tout moment la voix des salariés techniques et administratifs.

Présent chaque fois que se joue la situation présente ou à venir de professionnel.les du spectacle, le SYNPTAC-CGT n’a pas toujours la tâche facile. D’autant que dans ce combat, ceux qui ne savent pas, syndiqué·es ou non, voir au delà de leur intérêt personnel, disparaissent dès qu’il s’agit de se colleter avec les problèmes plus généraux de leur profession. Et certains cyniques demandent alors : pourquoi adhérer à un syndicat qui, sans moi, défend les acquis et obtient de nouveaux avantages ?

Mais le syndicat, ce n’est pas seulement la troupe docile qui monte en ligne à l’appel de ses chefs ni « la tête pensante » qui écoute, organise et négocie aux plus hauts niveaux. Le syndicat, c’est nous, de plus en plus nombreux et tous ensemble ! Chacun, à sa place et à sa mesure, pour écouter, négocier, et s’il le faut, se battre. La voilà, notre force ! Vous imaginez une armée de passif.ves attendant tout de son état-major ? Elle perdrait sur tous les fronts de l’offensive et de la résistance !

Pour affronter les temps orageux qui s’annoncent et réveiller l’espoir, rappelons-nous que le résultat des négociations et des actions dépend toujours, toujours, du rapport des forces en présence !

A bon entendeur, salarié.e permanent.e ou intermittent.e, salut !

Le Synptac au sein de la CGT, l’organigramme

Pour connaitre les régions organisées voir le Synptac en région